loin de nier que certains individus, placés dans certaines conditions, ne présentent pas des phénomènes particuliers, dont la cause immédiate n’a pas encore été rigoureusement déterminée et dont l’étude sérieuse reste encore à faire.
Quoi qu’il en soit, je reconnais que la foi qu’on a en soi d’être capable d’une certaine action est favorable à la réalisation de cette action, lors même qu’on se trompe sur la véritable cause d’où elle dépend. Par exemple, dans mes expériences sur le pendule explorateur (IIe partie, pages 154 et suiv.), tant que je crus que les mouvements d’oscillation étaient déterminés ou arrêtés par des corps du monde extérieur placés au-dessous de lui, conformément à ce que M. Deleuze m’avait dit, ou, en d’autres termes, tant que j’eus foi en cette manière de voir, les expériences réussirent. Mais dès que la véritable cause du phénomène me fut connue, et qu’il me fut démontré que les mouvements du pendule étaient absolument indépendants des corps du monde extérieur, je cessai de les produire.
313.La foi, telle que les magnétiseurs l’envisagent et telle que je viens de le faire, n’est donc qu’un certain état psychique qui nous prédispose à faire ou à sentir d’une certaine manière.
314.Un état analogue à celui que je viens de signaler est déterminé en nous par des causes très-variées. J’hésite d’autant moins à en parler, que les développements dans lesquels j’entrerai donneront à