Aller au contenu

Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la fois plus de généralité à mes vues et plus de précision à des faits particuliers qui, pour avoir de l’analogie, ne sont point identiques.

315.En faisant intervenir le principe du pendule explorateur dans plusieurs actes que l’on rapporte généralement à l’imitation, je pense avoir donné un motif de plus pour en faire concevoir la réalisation ; car, du moment où il est prouvé que la pensée relative à un acte qui se manifeste au monde extérieur par un mouvement musculaire est capable, sans l’intervention de la volonté, de faire naître ce mouvement, on conçoit que la perception par la vue ou par l’audition d’un phénomène que nous sommes capables de reproduire, aura sur nous une influence bien plus forte, comme cause d’imitation, que celle qu’on lui accorde, en ne faisant pas intervenir le principe dont je parle.

316.Mais cette grande influence du principe admise, ainsi qu’un certain état, une prédisposition, comme la foi, agissant dans le même sens que le principe, la conséquence rigoureuse qui s’en déduit est que tel effet, qui se manifeste par le concours du principe et de la prédisposition, ne se manifestera pas quand la prédisposition n’existera pas, conséquence qu’il ne faut point oublier pour ne pas s’exposer à l’erreur.

317.C’est donc parce que nous ne sommes pas toujours dans le même état psychique, que nous ne recevons pas constamment la même impression d’une