Mais la connaissance scientifique étant indéfinie de sa nature, la prédisposition n’est point finie dans le développement qu’on en fait, comme elle l’est dans celui d’une œuvre littéraire où il y a un terme absolu ; dans l’œuvre scientifique, la prédisposition est continue, l’effet final reculant incessamment à mesure qu’on avance dans le champ de l’inconnu.
CHAPITRE V.
326.J’ai fait remarquer que l’intervention du principe dans la manifestation des actes de la vie humaine, qu’on attribue à l’imitation, rend le fait plus facile à concevoir qu’il ne le serait sans elle. Je crois qu’il en est de même pour les actes qu’exécutent des animaux vivant en société, lorsqu’ils répètent les mouvements qu’ils ont vu faire au chef de la troupe, ou qu’ils reçoivent quelque impression, par un autre sens que la vue, qui correspond à ce mouvement.
327.Je ne doute pas que dans le phénomène de fascination qu’un animal éprouve à la vue d’un autre, il ne se passe quelque chose d’analogue à ce que nous éprouvons lorsque nous sommes sollicités à des mouvements en sens divers qui se neutralisent.