pour en assurer les progrès et aux savants occupés de leur culture.
5.Mais l’esprit dédaigneux de l’étude de cette matière, qui dans le monde visible tombe sous nos sens et les affecte si diversement, qu’elle soit vivante ou inorganique, peut-il réellement s’en dispenser, lorsqu’il affiche la prétention de connaître l’homme ? Non, sans doute, car notre nature est double : à la substance spirituelle qui l’anime, une substance matérielle est intimement unie. Deux principes sont donc à connaître ; dès lors, quelle que soit l’importance du premier, l’étude du second n’en est pas moins nécessaire, et pour l’entreprendre avec succès, on doit réunir les notions puisées à toutes les sources des connaissances humaines dont l’ensemble constitue la philosophie naturelle.
6.Que devient l’esprit qui, faisant abstraction de la matière, se complaît en lui-même sans tenir compte des réalités du monde visible ? En proie à la rêverie, le merveilleux, le surnaturel seulement le touchent ; absorbé dans la contemplation du monde invisible, il est le jouet perpétuel d’illusions et de fantômes que lui crée une imagination en dehors de la raison et qui, se succédant les uns aux autres avec la rapidité des rêves d’un fiévreux, ont souvent la folie pour terme.
7.Heureusement, beaucoup d’esprits religieux et de théologiens sont contraires à cette manière de voir. Je citerai pour exemples le père Pierre Lebrun, de