Divinité et l’interroger sur les secrets de la nature à l’aide des lettres et des chiffres numériques, sur-tout lorsqu’il habite dans la Palestine, qui est le nombril de la terre ayant le temple au milieu du nombril.
Le livre Jetsira apprend en outre que la seule différence qui passe entre la formation du mâle et celle de la femelle consiste en ce que le premier a été créé par א ם ״ש et la seconde par א ש ״ם, c’est-à-dire, par la transposition d’une seule lettre pour indiquer que les membres de la femme sont les mêmes que ceux de l’homme, à l’exception que la première les a tournés en dedans et le second en dehors. Il observe aussi que l’extrême degré du bonheur est le ענג (ou la volupté) et que l’extrême degré du malheur est le נגע (le coup ou la blessure).
Ce livre porte le nom de יצירה (formation) parce que le but principal de son auteur est d’expliquer la création ou formation du monde par les quatre lettres du nom ineffable de Dieu יהוה différemment combinées, lettres qui sont comme l’esprit de toutes les autres. Dieu a commencé, dit-il, par la formation des créatures et des sphères célestes en les fesant émaner les unes des autres. Il a tiré Johu[1] des colonnes immenses composées d’air, et une ligne verte qui entoure l’univers, le Bohu[2] n’est, selon lui qu’un tas de pierres ou de rocs jetés dans l’abyme d’où jaillissent toutes les sources des eaux. La sphère du soleil va en avant et en arrière et produit par ce mouvement perpétuel la variété, de même que les lettres de l’alphabet se croisant les unes les autres dans tous les sens, font sortir le discours par 231 portes diverses.
Le style du Jetsira ainsi que celui du Zohar et des livres Raziel et Bahir[3] est sombre et mystique au dernier point, non seulement à cause des matières extrêmement abstraites dont ils s’occupent, mais à cause qu’ils renferment cette partie de la doctrine hiéroglyphique ou figurative qui a disparu des monumens de l’antiquité lorsqu’on a substitué les lettres de l’alphabet qui ne représentent