Page:Chiarini - Le Talmud de Babylone, vol. 1, 1831.djvu/278

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bocheth, je m’en réjouirai). Et autre part (Prov. XXVII, 14.) : mon fils, sois sage et réjouis mon cœur afin que j’aie de quoi répondre à celui qui veut me faire des reproches (selon le Talmud : à Mephibocheth qui m’a souvent fait rougir).

Mais comment David pouvait-il s’appeler pieux lui-même ? Ne trouve-t-on écrit (Pseau. XXVII, 13.) (לולא) : Si je ne me flattais (Talmud je doute) de voir le bien de Dieu dans la terre des vivans et on enseigne dans une tradition au nom de R. Jose : « pourquoi y a-t-il des points sur le mot לולא ? parce que c’est ainsi que David a voulu dire devant Dieu, béni soit-il : Seigneur du monde, quant à toi, je suis persuadé que tu paieras une bonne rétribution aux justes dans le siècle à venir mais quant à moi, j’ignore si j’aurais ou je n’aurais pas mon partage avec eux ; car peut-être le péché occasionnera (ma perte) ; ce qui cadre avec la sentence de R. Jacob, fils d’Idi, qui tâchait de lever la contradiction des deux versets de la Bible de cette manière, il est écrit (Gen. XXVIII, 15.) : et voilà (ô Jacob) je serai avec toi et je te garderai par tout où tu iras. Et il est écrit plus loin (ib. XXXII, 7.) : et Jacob craignit beaucoup (ce qui ne devait pas arriver, car Dieu était avec lui) mais parce que Jacob dut se dire : peut-être le péché sera la cause (que Dieu me retirera