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Page:Chiarini - Le Talmud de Babylone, vol. 1, 1831.djvu/317

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les enfans pour les pères. Or, il est vrai que nous avons dit dans la Baraïtha que ces deux textes paraissent se contredire, mais nous avons aussi répondu que cela ne constitue pas une difficulté ; car l’un est pour ceux qui imitent les œuvres de leurs pères, et l’autre pour ceux qui n’imitent pas les œuvres de leurs pères. C’est pourquoi Dieu a dû dire à Moïse que le juste heureux est un juste parfait (accompli), et que le juste malheureux n’est pas un juste parfait. (Et de même) que l’impie heureux n’est pas un impie achevé, et que l’impie malheureux est un impie achevé. Mais (tout cela) ne concorde pas avec l’avis de R. Meïr, qui dit : deux choses seulement furent accordées à Moïse ; la troisième ne lui fut pas accordée ; car il est dit (Exod. XXXIII, 19.) : Je ferai grâce à qui je ferai grâce, quoiqu’il n’en soit pas digne, et j’aurai compassion de celui de qui j’aurai compassion quoiqu’il n’ait pas de mérite. Dieu lui dit en outre (ib. vs. 20.) : tu ne pourras pas voir mes faces. Sur quoi une tradition porte au nom de R. Jehochua, fils de Korha : c’est ainsi que le Saint, béni soit-il, parle à Moïse : lorsque moi, j’ai voulu (te montrer mes faces) tu n’as pas voulu (les voir) (Exod. III, 2 et 6.). Maintenant que tu voudrais (les voir) moi je ne veux pas (te les montrer). Mais cela n’est