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Page:Chincholle - Dans l’Ombre, 1871.pdf/220

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seillers Jacquin, Francisque Husson, de Bœuflard, ex-maire, Piquendaire, Catagnard, Ternolette, Traturit, étaient, à la demande et en présence de M. Bernier, notaire, assis, à deux heures de l’après-midi, autour de la table de la galle des délibérations.

La dernière volonté du grand-oncle Astier était, on s’en souvient peut-être, que les deux lettres remises par lui à Bernier fussent ouvertes à cette date, devant témoins. Or, M. Bernier avait pensé qu’il était bien dû au bienfaiteur de la commune et du département que l’ouverture desdites lettres, — auxquelles il se trouvait autorisé, après le testament du vieillard, à attacher une grande importance, — eût pour témoins tous les membres du conseil eux-mêmes. Il s’était donc permis de les convoquer et l’on voit que pas un ne manquait à l’appel.

Se conformant à la dernière clause du testament, il avait scrupuleusement, ainsi que M. Jacquin et les témoins de l’acte du 29 août 1864, gardé le silence sur l’énigmatique volonté du vieillard, de sorte qu’à l’exception de l’homme d’affaires tous les conseillers ignoraient quel était le but de cette convocation.