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Page:Chincholle - Dans l’Ombre, 1871.pdf/45

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IV

PENDANT QUE LES OISEAUX CHANTAIENT…

Un jour, au moulin de Morlancourt ; la fille de M. Fercy essayait sans succès de ne pas perdre des yeux les belles demoiselles bleues, vertes, roses, aux ailes transparentes, qui, grisées par la beauté du temps, couraient au-de sus de l’eau, glissaient, volaient, valsaient ; non, il n’y a pas de mot capable de décrire leurs courbes rapides et harmonieuses.

Tout à coup, fatiguée sans doute, Julia tombe assise sur le bord de la rivière. Penchée sur l’eau, elle appelle de la langue et de la main les canards qui, espérant du pain, nagent vers elle à l’envi. Elle vient d’ouvrir les doigts ; quelque chose est tombé dans l’eau. Joyeux, les