Page:Chivot et Duru, Les Braconniers.djvu/27

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BIBLETTO, lisant.

Une nouvelle remise, j’en étais sûre…

GINETTA.

Encore !… Après cela, il n’y a guère que vingt ans qu’il dure ce procès… et ton père l’avait déjà perdu trois fois… c’est consolant !…

BIBLETTO.

Bah ! que m’importe ! (Rendant la lettre à Ginetta.) Tiens, mets cette lettre avec les autres…

Ginetta prend la lettre au moment où Marcassou sort de chez lui tenant un pot de moutarde à la main.


Scène VII

Les Mêmes, MARCASSOU.
MARCASSOU, éclatant.

Très-bien !… parfait !… c’est du joli ! c’est du distingué ! voilà le pot aux roses ! le voilà, le pot !

GINETTA.

Qu’est-ce que vous voulez dire ?… Qu’entendez-vous par le pot aux roses ?

MARCASSOU.

J’entends le poulet que monsieur vient de vous glisser… tout à l’heure il vous embrassait… maintenant il vous correspond… ça promet !

BIBLETTO.

Mais puisque je suis de la famille…

MARCASSOU, sèchement

Je ne vous parle pas à vous, petit aspic, allez donc chasser le chamois ! (A Ginetta.) Pourrait-on le voir, ce billet ?… Je désirerais y jeter un coup d’œil furtif !