Page:Choderlos de Laclos - Les Liaisons dangereuses, 1869, Tome 1.djvu/134

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rigueur, dans un moment où je vous offre l’occasion de mériter toute ma reconnaissance. Adieu, monsieur ; votre conduite va m’apprendre avec quels sentiments je dois être, pour la vie, votre très humble, etc.

De … ce 25 août 17…

Lettre XLII.

Le vicomte de Valmont à la présidente de Tourvel.

Quelque dures que soient, madame, les conditions que vous m’imposez, je ne refuse pas de les remplir. Je sens qu’il me serait impossible de contrarier aucun de vos désirs. Une fois d’accord sur ce point, j’ose me flatter qu’à mon tour, vous me permettrez de vous faire quelques demandes, bien plus faciles à accorder que les vôtres, & que pourtant je ne veux obtenir que de ma soumission parfaite à votre volonté.

L’une, que j’espère qui sera sollicitée par votre justice, est de vouloir bien me nommer enfin mes accusateurs auprès de vous ; ils me font, ce me semble, assez de mal pour que j’aie le droit de les connaître ; l’autre, que j’attends de votre indulgence, est de vouloir bien me permettre de vous renouveler quelquefois l’hommage d’un amour qui va plus que jamais mériter votre pitié.