Page:Choderlos de Laclos - Les Liaisons dangereuses, 1869, Tome 1.djvu/197

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je suis toujours dans le dessein d’en faire mon élève.

Je crois avoir oublié de vous dire que ses soupçons, au sujet de sa correspondance trahie, s’étaient portés d’abord sur sa femme de chambre, & que je les ai détournés sur le confesseur. C’est faire d’une pierre deux coups.

Adieu, vicomte, voilà bien longtemps que je suis à vous écrire, & mon dîner en a été retardé : mais l’amour-propre & l’amitié dictaient ma lettre, & tous deux sont bavards. Au reste, elle sera chez vous à trois heures, & c’est tout ce qu’il vous faut.

Plaignez-vous de moi à présent, si vous l’osez ; & allez revoir, si vous en êtes tenté, le bois du comte de B.... Vous dites qu’il le garde pour le plaisir de ses amis ! Cet homme est donc l’ami de tout le monde ? Mais adieu, j’ai faim.

De … ce 9 septembre 17…

Lettre LXIV.

Le chevalier Danceny à madame de Volanges.
Minute jointe à la lettre LXVI du vicomte à la Marquise.

Sans chercher, madame, à justifier ma conduite, & sans me plaindre de la vôtre, je ne puis que m’affli-