Page:Choderlos de Laclos - Les Liaisons dangereuses, 1869, Tome 2.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

salon, pourra m’être encore de quelque utilité auprès de l’austère dévote, dont la vertu tigresse s’allie pourtant avec la douce sensibilité ! Je ne doute pas qu’elle ne soit déjà instruite de ce grand événement, & j’ai beaucoup d’envie de savoir ce qu’elle en pense ; d’autant que je parierais bien qu’elle ne manquera pas de s’en attribuer l’honneur. Je réglerai l’état de ma santé sur l’impression qu’il fera sur elle.

Vous voilà, ma belle amie, au courant de mes affaires comme moi-même. Je désire avoir bientôt des nouvelles plus intéressantes à vous apprendre ; & je vous prie de croire que, dans le plaisir que je m’en promets, je compte pour beaucoup la récompense que j’en attends de vous.

Du château de… 11 octobre 17…

Lettre CXI.

Le comte de Gercourt à madame de Volanges.

Tout paraît, Madame, devoir être tranquille dans ce pays ; & nous attendons, de jour en jour, la permission de repasser en France. J’espère que vous ne douterez pas que je n’ai toujours le même empressement à m’y rendre, & à y former les nœuds qui doivent m’unir à vous & à mademoiselle de Volanges.