bontés pour moi sera de m’en avoir enfin rendue digne.
Je me suis, je crois, beaucoup égarée dans cette lettre ; je le présume au moins par le trouble où je n’ai pas cessé d’être en vous écrivant. S’il s’y trouvait quelques sentiments dont j’aie à rougir, couvrez-les de votre indulgente amitié. Je m’en remets entièrement à elle. Ce n’est pas à vous que je veux dérober aucun des mouvements de mon cœur.
Adieu, ma respectable amie. J’espère, sous peu de jours, vous annoncer celui de mon arrivée.
Lettre CXXV.
La voilà donc vaincue, cette femme superbe qui avait osé croire qu’elle pourrait me résister ! Oui, mon amie, elle est à moi, entièrement à moi, et depuis hier, elle n’a plus rien à m’accorder.
Je suis encore trop plein de mon bonheur, pour pouvoir l’apprécier ; mais je m’étonne du charme inconnu que j’ai ressenti. Serait-il donc vrai que la vertu augmentât le prix d’une femme, jusque dans le moment