de votre courageuse résistance, & qu’un moment de faiblesse de votre part n’eût peut-être laissé mon neveu dans un égarement éternel. J’aime à penser ainsi, & désire vous voir penser de même ; vous y trouverez vos premières consolations, & moi, j’y chérirai des raisons de vous aimer davantage.
Je vous attends ici sous peu de jours, mon aimable fille, comme vous me l’annoncez. Venez retrouver le calme & le bonheur dans les mêmes lieux où vous l’aviez perdu ; venez surtout vous réjouir, avec votre tendre mère, d’avoir si heureusement tenu la parole que vous lui aviez donnée, de ne rien faire qui ne fût digne & d’elle & de vous !
Lettre CXXVII.
Si je n’ai pas répondu, vicomte, à votre lettre du 19, ce n’est pas que je n’en aie eu le temps ; c’est tout simplement qu’elle m’a donné de l’humeur, & que je ne lui ai pas trouvé le sens commun. J’avais donc cru n’avoir rien de mieux à faire que de la laisser dans l’oubli ; mais puisque vous revenez sur elle, que vous paraissez