moins, on se complaît toujours un peu dans son ouvrage : mais, assurément, elle n’a assez de consistance en aucun genre, pour fixer en rien l’attention.
A présent, ma belle amie, j’en appelle à votre justice, à vos premières bontés pour moi, à la longue & parfaite amitié, à l’entière confiance qui depuis ont encore resserré nos liens : ai-je mérité le ton rigoureux que vous prenez avec moi ? Mais qu’il vous sera facile de m’en dédommager quand vous voudrez ! Dites seulement un mot, & vous verrez si tous les charmes & tous les attachements me retiendront ici, non pas un jour, mais une minute. Je volerai à vos pieds & dans vos bras, & je vous prouverai, mille fois & de mille manières, que vous êtes, que vous serez toujours, la véritable souveraine de mon cœur.
Adieu, ma belle amie ; j’attends votre réponse avec beaucoup d’empressement.
Lettre CXXX.
Et pourquoi, ma chère belle, ne voulez-vous plus être ma fille ? pourquoi semblez-vous m’annoncer que