Je sens toutes mes craintes revenir : qui m’eût dit que jamais il m’en coûterait de lui écrire ! Hélas ! hier encore, c’était mon plaisir le plus doux.
Adieu, mon ami ; continuez-moi vos soins, & plaignez-moi beaucoup.
Lettre XCIII
Je ne puis vous dissimuler combien j’ai été affligé en apprenant de Valmont le peu de confiance que vous continuez à avoir en lui. Vous n’ignorez pas qu’il est mon ami, que c’est la seule personne qui puisse nous rapprocher l’un de l’autre : j’avais cru que ces titres seraient suffisants auprès de vous ; je vois avec peine que je me suis trompé. Puis-je espérer qu’au moins vous m’instruirez de vos raisons ? ne trouverez-vous pas encore quelques difficultés qui vous en empêcheront ? Je ne puis cependant deviner, sans vous, le mystère de cette conduite. Je n’ose soupçonner votre amour, sans doute aussi vous n’oseriez trahir le mien. Ah ! Cécile…
Il est donc vrai que vous avez refusé un moyen de