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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/106

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malion essaierait vainement de surpasser.

Alexandrine sentant que la résistance serait inutile, se décida à se soumettre de bonne grâce ; elle répondit à ces agaceries avec une vivacité qui faisait assez voir qu’elles ne lui déplaisaient pas. Le colonel, après l’avoir baisée partout, se coucha sur le lit ; il enlaçait ses membres dans les siens, s’en détachait, la défiait au combat ; puis il prenait les postures les plus voluptueuses, qu’il s’amusait à voir représenter dans tous les sens par les glaces qui tapissaient l’alcôve. Alexandrine, s’écria le colonel avec une espèce de délire, tu ne m’as jamais paru si belle, tu ne m’as jamais inspiré de pareils desirs. Je ne sais par quelle bizarrerie l’idée que tu sors des bras de Saint-Far ajoute à tes charmes un nouveau piquant ;