Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 29 )

plutôt ses faiblesses, et les flatta avec une adresse dont elle seule était susceptible. M. Durancy, qui de sa vie n’avait été amoureux et qui n’était plus d’âge à l’être, fut d’abord surpris d’inspirer un sentiment si tendre à une jeune personne sur laquelle il n’aurait pas même osé lever les yeux ; à la surprise succéda la reconnaissance, et la reconnaissance fit naître l’amour, ou du moins un sentiment de prédilection auquel sa vanité fut bien aise de donner ce nom.

M. Durancy vint plus assidument que jamais chez la mère d’Alexandrine. Enfin, croyant découvrir dans celle-ci toutes les vertus qui pourraient adoucir les amertumes de la vieillesse, il se décida à demander sa main. Alexandrine avait prévenu sa mère ; elles se félicitèrent toutes deux de leurs succès ; on accepta l’offre de