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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/116

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arrivés, criâmes-nous à l’unisson ? Le faquin, dit Saint-Albin à demi-voix, il ne saura jamais son métier ! Charmante Julie, ajouta-t-il en me pressant la main, vous retrouverai-je aussi tendre la première fois que nous serons ensemble ? Je ne sais, lui répondis-je en souriant, de pareils momens ne sont pas moins rares qu’enchanteurs. — Enchanteurs, ma Julie, l’auraient-ils été pour vous ? Auriez-vous partagé mon ivresse ? — Rien n’est plus égoïste que moi sur cet article. Ne vous attendez jamais à la moindre complaisance ; mais lorsque vous me verrez partager vos transports, ne doutez pas que mon plaisir ne soit égal au vôtre. — Ma tante, qui parut au même instant, empêcha Saint-Albin de me répondre ; ses yeux seuls m’exprimèrent combien cet