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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/205

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lier. Quel que fût mon aveuglement pour Céline, je ne pouvais me dissimuler combien elle nous compromettait par sa légèreté. Je me promettais de lui en dire franchement mon avis, dût-elle s’en fâcher : j’avais pris mon parti. Je répétai plusieurs fois à Céline qu’il fallait nous en aller. Elle s’y résolut enfin, mais avec un air qui disait : si j’en étais maîtresse, je resterais encore. Le jeune homme proposa de nous accompagner. À ces mots, ne pouvant plus me contenir, je lui défendis de nous suivre, du ton le plus impérieux. Il feignit de prendre un autre chemin ; et, dès que je fus seule avec Céline, je m’apprêtai à lui parler de mon mécontentement. Mais quelle fut ma surprise, lorsque je la vis quitter l’air aimable qu’elle avait eu jusqu’alors, et me