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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/42

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la gaze, se débattait en vain ; il était en ma puissance, et jamais volontairement je n’ai rendu la liberté. Glorieuse de ma victoire, j’allai me reposer sous un berceau charmant auquel j’allais souvent rendre visite. Je me couchai sur l’herbe, où bientôt je tombai dans un profond sommeil. Je ne sais si je dormis longtemps ; mais il est impossible de décrire quel fut l’excès de ma surprise, lorsque j’ouvris les yeux. Deux bras amoureux me servaient de ceinture, et mon sein était couvert de baisers que me prodiguait une bouche brûlante. Toute autre, à ma place, se serait effrayée ; mais, dans le premier moment, ma conquête fut le seul objet de mon inquiétude. Grand Dieu ! où est mon papillon ? m’écriai-je avec un effroi vraiment comique ; vous l’aurez