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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/461

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solution ; ce fut le séduisant Octave. Voyant que je l’aimais toujours, et que je ne voulais écouter aucune proposition de mariage, il se flatta d’être la cause secrète de la répugnance que je montrais pour ce lien.

Octave profita d’un moment d’extase pour m’adresser sa timide prière. Julie, me dit-il, ne vous étonnez, pas si je réclame un titre qui seul peut m’assurer à jamais la possession d’une femme adorée. Si j’ai poussé la présomption jusqu’à me flatter, de vous obtenir, c’est que, vous ayant vu refuser la fortune et le mérite, j’ai cru que vous vous destiniez à servir de récompense à l’amour.

Octave avait en partage tout ce qui peut plaire dans un amant ; grâce, beauté, esprit, gentillesse, la nature ne lui avait rien refusé ;