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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/462

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mais il n’avait ni titre, ni richesse, et ces deux choses me paraissaient indispensables dans un époux. Si j’avais trouvé l’amour dans une chaumière, je l’aurais pris volontiers pour amant ; mais il fallait posséder un palais pour obtenir la main de Julie.

Je n’épargnai rien pour adoucir mon refus ; je dis à Octave que le serment que j’avais fait était le seul obstacle qui pût m’arrêter ; mais que cet obstacle était insurmontable.

La liaison de mon père avec madame de Saint-Amand avait duré près d’une année : la jalousie de l’un et la coquetterie de l’autre avaient fini par rompre une chaîne dont ils étaient également las tous deux ; cependant je continuais à voir cette dame, j’étais fréquem-