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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/477

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de majesté, mais j’avais plus de fraîcheur ; en un mot, elle causait l’admiration, et moi j’inspirais l’amour.

Je fus piquée des avances que cette dame fit à Versac ; ce dernier semblait y répondre avec un empressement qui acheva de me désespérer. Pour la première fois j’éprouvais les tourmens de la jalousie ; mais ce sentiment, au lieu d’augmenter mon amour l’anéantit entièrement. Versac cependant quitta bientôt Caroline pour moi ; nous dansâmes ensemble une partie de la soirée ; il n’avait jamais été si aimable, si empressé ; il ne parla plus à ma rivale : j’étais aux nues !

Après avoir dansé plusieurs contre-danses, Versac m’entraîna, sous je ne sais quel prétexte, hors du salon. Nous traversâmes, tout en causant, une longue file d’ap-