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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/543

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mon amour m’étaient insupportables. Le pauvre Versac, dont l’attachement s’était fortifié par l’habitude, fut si sensible à ma perte, qu’il en tomba malade ; j’en fus désespérée, mais était-ce ma faute ? Pourquoi se trouvait-il un homme qui l’éclipsât ?

Versac guérit (on ne meurt pas d’amour), il voyagea pour se distraire, et moi je restai à Paris pour m’enivrer de toutes les délices que procure une passion violente, lorsqu’elle est réciproque.

Pour la première fois je me piquai de fidélité ; j’eus bien peu de mérite, il est vrai, car vous réunissiez tous les charmes qui peuvent plaire et fixer. Chaque jour ma passion semblait s’accroître et mes plaisirs redoubler. Je ne vous retracerai pas ces plaisirs enchanteurs ;