Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/547

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 280 )

il se charge exclusivement de son éducation, il y a tout lieu de croire qu’elle connaît déjà la source du préjugé auquel on est convenu de donner le nom de vertu.

Mélanie et Camille continuent à faire bon ménage. Les gens qui s’occupent de minuties sont fort embarrassés de savoir lequel des deux époux a fait à l’autre le plus d’infidélités. Les curieux en avaient d’abord tenu registre ; mais ils ne se sont pas trouvés assez versés dans les calculs pour en rendre un compte exact.

Madame de Saint-Amand est devenue dévote. Elle n’était que capricieuse ; maintenant elle est acariâtre. Son mari, qui s’est enfin réconcilié avec elle, dit en confidence à ses amis, qu’il s’était fortement trompé sur le compte des femmes, en