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Page:Choisy - Journal du voyage de Siam, 1687.djvu/185

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du Voyage de Siam.

18. Septembre.

LE vent a beaucoup moli. Nous allons pourtant toujours. Nous voyons les pintes, hautes montagnes qui ſont à la pointe Oueſt du golphe de Siam. Il ne nous reſte pas quarante lieuës à faire ; une couple de grains nous mettroit à la barre.

19. Septembre.

LEs pintes ſont doublées. On va un peu la nuit, le ſoir & le matin : calme le reſte du jour. Le vent eſt venu de bout, mouïlle à dix-neuf braſſes.

20. Septembre.

NOus avons appareillé à une heure aprés minuit ; & deux heures aprés mouïlle.

21. Septembre.

CEci commence à devenir ennuieux. Les vingt dernieres lieuës ſont toujours les plus difficiles : ainſi en avons-nous uſé en arrivant au Cap de bonne Eſpérance & à Batavie. Il y a cinq ou ſix jours que nous languiſſons dans le petit golphe de Siam. Nous voyons la terre de tous cotez, & ne pouvons avancer. Il vient des grains, on amene les voiles de peur d’accident. Quand le vent n’eſt plus ſi fort, on hiſſe ; & il n’eſt plus temps : calme tout plat.

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