ſupplier le Roi de ſa part de lui envoyer quelque homme de confiance, qui euft le pouvoir de régler toutes choſes avec ſon Excellence. Ils en ont eſté ſur le champ informer ſa Majeſté, qui a ordonné à M. Conſtance de venir trouver M. l’Ambaſſadeur pour cela, & de convenir de tout.
14. Octobre.
M. Conſtance accompagné de deux grands Mandarins eſt venu aprés-dîné voir M. l’Ambaſſadeur. Tous les gentilshommes l’ont receu à la décente de ſon balon. Son Excellence l’a receu à l’entrée de ſa ſalle d’audiance ; & aprés quelques complimens, l’a prié d’entrer dans ſa chambre, & a paſſé le premier. Ils ont eſté trois heures en conférence, & ſont convenus de beaucoup de choſes ſur l’entrée & ſur l’audiance. Il reſte quelques difficultez, ſur leſquelles M. Conſtance n’a oſé prononcer, & dont il doit parler au Roi. Tout ſe paſſera avec toute la dignité d’un Ambaſſadeur du plus grand Roi de la terre. Enſuite M. Conſtance a beu du vin & duché ; & aprés avoir veu quelques-uns des préſens du Roi qu’il a trouvez fort beaux, il s’en eſt allé.
Le ſéminaire de Siam & le college de Maſprend : qui eſt à une lieuë de Siam, font venus en corps ſaluer M. l’Ambaſſadeur. Il y a long-temps que je n’ai rien veu qui m’ait tant touche. On voyoit à la tete une douzaine de prêtres vénérables par
