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Page:Choisy - Journal du voyage de Siam, 1687.djvu/392

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Journal

chercher quelques rafraîchiſſemens : on dit qu’elle abonde en choux.

Le vent vient du largue. Nous appareillons pour aller mouiller devant la fortereſſe du Cap. Le Hollandois en fait autant. Sibois eſt revenu. Le Gouverneur de l’Iſle Robin lui a fait mille amitiez, & lui a dit que le Roi a épouſé l’infante de Portugal : je n’en croi rien.

Nous voici mouillez, & la Maligne auſſi. Il faudra un peu aller nous dégourdir demain dans ce beau jardin dont je crois vous avoir fait une pompeuſe deſcription. C’eſtoit, en venant, un jardin d’hiver ; & préſentement c’eſt un jardin d’automne, où nous devons trouver des fruits de toutes les parties du monde. Pour moi, je donne ſur les pêches-madelaines préférablement au durion, au mangouſtan, & à l’ananas.

Sibois revient du Cap. Le Gouverneur offre tout ce qui dépend de lui. Nous avons ſalué la fortereſſe de ſept coups de canon : elle nous a remerciez d’autant. Enſuite l’Amiral de la flote Hollandoiſe nous a ſaluez de ſept coups : nous l’avons remercié d’autant ; & enfin la fortereſſe nous a encore remercié de ſept coups.

14. Mars.

CEst ne vie fort active que celle d’un vaiſſeau. Quand on eſt en route, amene, hiſſe, amarre, babord, ſtribord, droit, comme cela, moli

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