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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/166

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êts ou rasait les vallées, éclairant, pareille à une comète, le chaume des cabanes ; des arcs-en ciel l’enlaçaient sans cesse de leurs auréoles ; elle tressait au milieu du prisme des guirlandes des fleurs et jetait négligemment dans les airs les pertes du jasmin et le corail des pavots.


XVIII.

Le ciel, embrasé par des météores de feu, lui souriait azuré comme une vague de la mer ; et, de même que le satin, changeant de couleur lorsqu’il tremble, allume les broderies dont il est parsemé, de même la voûte céleste s’allumait derrière elle et permettait à ces étoiles de scintiller au milieu d’un tourbillon de flammes.


XIX.

Ainsi, ce que n’avait pu produire l’eau du Léthé, elle le fit par son apparition. En effet mon âme se retrempa soudain pour un nouvel essor et fit jaillir d’elle une flamme nouvelle. Je vais donc raconter comment cette âme vainquit pour la première foi