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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/167

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s son corps, comment elle le réduisit à n’être que l’ombre fidèle de ses puissances. Or voici que tout à coup, moi Hèr, écrasé par 1a foudre, je me réveille au milieu d’une forêt... sous une haie rustique.


XX.

Une horrible sorcière entonnait au-dessus de moi ses chants sauvages. « Ta patrie, hurlait-elle, est anéantie ! moi seule je vis, et mon sein t’a servi à la fois de tombe et de berceau. Couverte de cendre et fécondée par la poussière des morts, je t’ai mis au jour pour que tu sois le vengeur de la patrie. Fils de la cendre, Popiel sera ton nom.


XXI.

Tu es seul, mais les vertus de tes aïeux te rendront fort, et moi je te subordonnerai deux esprits, à ta droite un ange d’or, à ta gauche un esprit de carnage et de tempête. Vous serez trois, et vous aurez encore ma voix tonnante qui vous poussera à la vengeance. » Cela dit, elle me saisit pa