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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/194

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re, placée à l'écart au milieu des fleurs, resta immobile. Sa blancheur transparente me frappa ; elle était endormie ; une bonté merveilleuse s'épanouissait sur son front calme et serein que l'aube argentait. C'était une statue gisant dans les herbes sauvages, aux bords d'un ruisseau et comme enflammée par les feux de l'aurore.


XI.

Et en la voyant je me dis : « cet être à la blancheur immaculée, est-ce quelque reine de peuples exterminés, que des paroles tristement magiques ont endormie ici sur ce lit de violettes ? » Mais soudain un barbare lui asséna un tel coup que la tête vola du tronc, pareille à une lampe, ennemie joyeuse des ténèbres : elle s'arrêta un instant dans les airs comme une étoile et fila toute rayonnante.


XII.

La colère fit bouillonner le sang dans mes veines. Tirant mon glaive, j'en portai un si rude coup au barbare que sa tête écla