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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/195

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ta en deux comme une grenade purpurine. Alors je me mis à la contempler, cette horloge de la vie ouverte à mes yeux, avec ses veines rouges mystérieusement entrelacées, et voyant en mouvement tous ces ressorts de l'âme, je comparai les deux têtes comme deux esprits.


XIII.

À peine l'eus-je fait que de nouvelles puissances, évoquées sans doute par la statue vengeresse, accoururent à mon secours. En vain alors mille frondes m'assaillirent de leurs projectiles ; plus terrible que la foudre qui broie les forêts, je parvins à imprimer à ce peuple une telle terreur, à le remplir d'un tel enthousiasme qu'il m'adora et me proclama son César.


XIV.

Aujourd'hui cette contrée est plongée dans un sommeil profond : peut-être la blanche statue y gît-elle encore ; peut-être dans quelque chaumière aux bords de l'Ister, chante-t-on encore mon histoire à laquelle personne ne veut ajouter foi, et personne ne sait co