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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/201

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forge.


XXV.

Je déchirais sur ma poitrine mon pourpoint de cuir et j'étais comme cloué à mon lit. C'est alors qu'elle se montra dans cet effrayant tourbillon de flamme, pareille à un esprit enveloppé d'arcs-en-ciel radieux. Au-dessus d'elle une chaîne d'étoiles harmonieuses qui composaient un chœur d'une mélodie toute aérienne, faisait vibrer sur des tons magiques et divers le plus sublime des chants.


XXVI.

En entendant ces voix avec lesquelles s'avançait vers moi la jeune vierge, mon âme sortit presque de mon corps pour aller à sa rencontre. Elle bleuâtre et rouge au milieu de ce chœur de feu, et faisant tournoyer son chant comme les ailes aériennes d'un moulin, elle troubla mon esprit au point que je m'arrachai les cheveux et qu'en suivant ces chants je me sentis déjà presque fou et comme entraîné dans un préc