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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/202

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ipice.


XXVII.

Il faisait encore nuit ; je ceignis mon casque, je m'élançai sur mon coursier à bride abattue. Je me rappelle encore cette atmosphère d'un gris perlé vaporeux et la tour ébréchée de ce château dominant la Vistule, où le peuple avait enfermé sa reine dans des remparts de guerriers et de pierres. Arrivé là, je sonne de mon cor d'airain, j'en fais trembler les airs jusqu'à ce que le hennissement des chevaux me réponde à l'entour.


XXVIII.

Alors paraît le vieux vayvode Svityne, frottant ses yeux encore rouges de sommeil. « Va, lui dis-je, je regrette mes paroles d'hier, je t'ai montré un visage trop sévère. Que votre jeune et belle reine vienne remplir ma coupe, soulever ma visière et peut-être alors lui sera-t-il plus facile de me chanter un hymne et de tomber dans mes bras. »


XXIX.

À ces mots, le vieillard sans me répondre me conduisit aux bords de la rivière v