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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/204

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rosée, et les oiseaux de la forêt qui se réveillent à l'aube du jour, et les couleurs du prisme que j'emploie à peindre mes pensées, quand mon esprit s'allume comme un flambeau, combien de fois, dis-je, ne m'ont-ils pas rappelé ce tableau si douloureux, cette jeune reine gisant morte sur la prairie.


XXXII.

Elle ressemblait à la lune dont le soleil, par un jour d'automne, efface à son lever le premier éclat ; aussitôt l'astre des nuits se fond dans l'air azuré, le front légèrement coloré, et ensuite, planant au-dessus d'une guirlande de forêts où le vent fait frissonner les feuilles d'or à côté des feuilles de flamme, pleine, ronde, pâle, elle finît par se vaporiser comme une ombre argentée qui s'enfonce dans les airs.


XXXIII.

Telle était sa pâleur déjà un peu bleuie par l'horreur du trépas ; telles étaient les perles de ses lèvres qui grimaçaient d'un sourire convulsif devant les Ondines de la