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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/203

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ers un groupe de peuple. Des pêcheurs tenaient leurs filets argentés, des prêtres portaient des torches, bien que le jour brillât déjà ; quelques rapsodes avec leurs luths étaient assis au sommet d'un petit rocher sous un saule pâle, enveloppés des brouillards du matin. Sur les collines on allumait des signaux.


XXX.

Ici je vis dans la prairie un grand mouvement parmi les jeunes filles et les femmes vouées au service de la reine. Les unes portaient des fleurs, des encensoirs d'argent, des diadèmes d'or en forme de croissants. Les autres, cueillant dans les herbes des bluets pour en faire une couronne, jetaient dans l'air argenté, dans les brouillards grisâtres, des milliers de couleurs en offrande aux divinités du fleuve national.


XXXI.

Monde étrange ! étrange tableau que j'évoque ! mais combien de fois l'aurore purpurine, et les fleurs que je cueille couvertes de