Aller au contenu

Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

oi qui reste debout devant le seuil de son palais. À travers le réseau de la pluie ils voient ce spectre royal gémissant sous la grêle qui fait résonner son armure. Tout à coup un fantôme sec et à barbe grise s'approche de moi. C'était un mendiant ; il arrive à ma porte, pétrifié comme une statue qui commence à s'éterniser, se raidit et me présente une lettre de Svityne.




◄   Chant I Chant III   ►


I.

À cette époque nos vieux Vayvodes tenaient à leur cour des joueurs de luth. C'étaient là les bardes de nos temps chevaleresques, d'ordinaire sages, aveugles et pliant sous le poids des années. De longues barbes argentées brillaient comme des cuirasses sur leur poitrine ; ils portaient des lyres petites mais célèbres, enchâssées dans du corail, de l'argent ou de l'ambre.


II.

Ils tenaient en main de longs bâtons de bouleau poli, recourbés en forme de cros