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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/227

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ispice de ses remords et de ses infamies, y imprima d'une manière indélébile ses terribles reproches, car son auteur, tout en m'aimant encore, me méprisait.


IX.

» Bourreau et tyran de ma patrie, hier encore mon souverain, écrivait le vieux Svityne, je me suis condamné volontairement à l'exil pour que ma mort ne fasse pas déborder la coupe de tes forfaits. Tu me chasses et moi, maître ingrat, je te laisse les cœurs et les étendards de tous tes guerriers. Seul je disparais sans laisser de traces et n'emporte rien avec moi que ma douleur.


X.

» J'aurais volontiers livré à ton glaive ma tête fatiguée, cette tête qui eut encore souri sous le coup et que Dieu n'avait jamais effrayée par le spectacle de la mort, si tu avais eu quelque battement de cœur humain, si tu ne t'acharnais pas sur les cendres même de tes sujets, toi qui ne réponds