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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/228

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que par le mépris au regard qui appelle la clémence et te venges sur les os de tes victimes comme un chien sur une pierre.


XI.

» Aujourd'hui, pendant mon sommeil, des anges aux cheveux d'or m'ont averti ; ton fantôme a apparu à mon chevet pareil à un flambeau qui brille au sein de vapeurs ténébreuses. Oui, toi-même tu m'as averti, et ce n'est que parce que tu es devenu un tel monstre aujourd'hui qu'on t'entend, qu'on te sent de loin quand tu viens à méditer la mort d'un homme.


XII.

» Ton esprit plus miséricordieux te sert d'espion ; c'est lui qui d'abord fouille ton cœur pourri ; puis quand tes dents grincent dans le sommeil de ton corps, il court et avertit les hommes, Oui, ton esprit sort de toi, parcourt le pays, secoue ta victime par les cheveux et gémit comme une femme. Et toi, fatigué de ces lamentations,