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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/237

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présage, j'arrachai ma lance de la muraille et j'en perçai la poitrine de l'enfant.


XXIX.

Alors je m'élançai sur le balcon d'où la vue dominait toute la contrée et tout le ciel qui scintillait d'une myriade d'étoiles enchaînées à une seule et immense constellation. Celle-ci, pareille à un glaive dégainé, avait une grande escarboucle incrustée dans la poignée ; le joyau resplendissait et changeait de couleur comme un œil dans la figure invisible d'un esprit.


XXX.

Le regard fixé sur cette étoile, je me mis à lutter avec elle comme avec un démon ; je lui versai tout le poison de mon cœur, je l'abreuvai de tout le venin de mon âme. Parfois elle en pâlissait et moi après elle ; enfin je tombai sur un genou, haletant, épuisé, le corps traversé de ses rayons aigus, ainsi que tombe maint guerrier percé d'une lance meurtrière dans un tou