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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/238

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XXXI.

Je venais d'apercevoir en elle un signe plus éclatant ; on eût dit un sourcillement de paupière, un éclair parti de l'œil d'un génie. À ce signe, je sentis qu'une puissance terrible, occulte, brisait à jamais mon âme. Tournant la tête vers mes gens et leur montrant le dragon fulgurant qui tordait sa queue scintillante autour de la voûte céleste, je leur dis : « Vous voyez cette comète, eh bien elle m'apporte la mort ! »


XXXII.

Une pâleur mortelle, une agitation fiévreuse, envahirent tout mon être. « Oui, m'écriai-je d'une voix caverneuse, j'ai enfin vaincu la nature, voilà les marques de la puissance de mon esprit sur elle. Les étoiles ont envoyé leur sœur aux frontières de leur monde pour savoir si je vivais encore, si le manteau royal couvrait encore mes épaules. J'ai rempli ma mission de roi, d'homme et d'exterminateur. Le ciel a enfin conçu de m'épouvante sur le sort de la terre et l'heure de ma mort ap