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FLEURETTE

l’y aidaient puissamment. C’était la fleur d’oranger qui lui donnait ces belles pommes d’or qui amusaient les enfants ; c’était le lin qui lui donnait le fil dont elle tissait les délicates étoffes qui embellissaient les jeunes filles ; c’était l’aconit qui lui donnait le suc qui calmait la fièvre ; le pavot qui lui donnait la liqueur qui engourdissait les souffrances et procurait le sommeil réparateur, et tant d’autres dont Fleurette connaissait mieux que moi les propriétés bienfaisantes.

Un jour, cette douce quiétude fut troublée. Un méchant génie, ennemi des fleurs, l’Ouragan, vint leur déclarer la guerre. Il déchaîna sur le royaume son armée dévastatrice dont l’Aquilon était le général et le Mistral le capitaine.