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FLEURETTE

Les ravages de ces dévastateurs s’étendaient au loin. La mer en fut agitée et les villages d’alentour virent leurs récoltes dispersées, perdues par ces terribles ennemis. La stupeur et la désolation avaient remplacé la joie et la paix. Les oiseaux eux-mêmes avaient cessé leurs chants et les insectes s’étaient cachés dans les entrailles de la terre.

Dans cette extrémité, les fées tinrent conseil. Les supplications étaient inutiles ; il fallait employer la force et la ruse. Or, si les fleurs n’ont pas la force brutale, elles ont le charme vainqueur ; mais, si frêles, comment oser se présenter à cet horrible Ouragan dont elles étaient si effrayées ?

« Chargez-moi de ce soin, mes amies, dit Fleurette qui assistait à la