Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/131

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[P. S. de George Sand].

Bonjour, cher mari, nous voici encore par monts et par vaux, mais dans huit jours nous nous reposerons de toutes traversées. Nous venons d’essuyer une tempête affreuse en mer. Le petit s’est distingué par sa valeur et je crois qu’il pourrait demander la croix. Vous viendrez à Nohant, n’est-ce pas mon cher bon ? nous comptons sur vous !

G. S.

64. — Sainte Beuve à François Buloz, à Paris.

Naples, ce mercredi 22 mai [1839].

[…] J’ai vu de bien beaux lieux depuis mon départ, à commencer par Avignon, Nîmes, Arles. J’ai eu le temps de parcourir le palais et les églises à Gênes : Je n’ai aperçu Madame Dudevant à aucun balcon. On dit qu’elle y est […] Je n’ai pas encore travaillé pour vous, je le ferai dès qu’il le faudra : et il le faudra bientôt, car l’argent coule vite dans ce pays. […]

65. — Frédéric Chopin à Albert Grzymala à Paris.

[Nohant], 2 juin 1839.

Enfin sur place après une semaine de voyage. Nous nous sentons tous parfaitement bien. Belle campagne : alouettes, rossignols. Il ne manque que toi, mon oiseau. Surtout qu’il n’en soit pas cette année comme il y a deux ans. Viens ne serait-ce que pour quelques minutes. Choisis un moment où ils seront tous [l’entourage de Grzymala] en bonne santé et s’y