longuement. Dis que je rentrerai à la fin de l’hiver. Nous n’avons qu’un seul courrier par semaine. J’expédie ma correspondance par l’intermédiaire du Consulat. Fais parvenir telle quelle à mes parents la lettre que je t’envoie pour eux.[1] Mets-la toi-même à la poste.
Ch.
J’écrirai plus tard à Jeannot
[de la main de Fontana :]
reçu le 28.
24. — George Sand à Mme François Buloz, à Paris.
Ma chère Christine, je suis à Palma depuis quatre jours seulement. Mon voyage a été fort heureux, mais assez long comme vous voyez et pénible jusqu’à la sortie de France.
En mer, nous avons été très vaillans [sic], sauf Solange qui a eu un peu de mal au cœur, comme on dit. J’ai pris vingt fois la plume (comme on dit encore) pour terminer les cinq ou six pages qui, depuis six mois,
- ↑ Contrairement aux assertions d’Édouard Ganche, cette circonstance ne prouve pas que Chopin ait caché son voyage à Majorque aux siens.
Plus tard, de Nohant, il enverra ses lettres pour Varsovie à un ami habitant Paris en priant celui-ci de les mettre à la poste au bureau de la Bourse. C’était, comme Chopin l’a écrit lui-même, « la meilleure manière de les faire parvenir à destination ».