La Petite Lise
uel
délicieux recoin de montagne
elle habitait, la petite Lise Tavernier !
Rien d’étonnant qu’elle eût
conservé là, dans l’ombre et les brises
en caresses des grands arbres, le velouté
laiteux de ses joues d’enfant.
Elle était encore imprégnée de l’odeur des cèdres et des fougères aromatiques quand elle vint me voir par un beau matin fait de rosée et de lumière d’or.
Sa tante l’accompagnait, une bonne vieille tante qu’elle appelait sa mère et qui, restée veuve sans enfant, avait déversé sur elle tous les flots de sa tendresse.
Malade… elle l’était pourtant, Lise, et à mesure qu’elle m’énumérait ses malaises, ses douleurs, ses crises gastriques, ses palpitations, ses vertiges, la bonne vieille était toujours là, encore plus intéressée qu’elle, qui