Page:Choquette - Claude Paysan, 1899.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
190
Claude Paysan

Il y avait déjà plus d’un mois que Claude avait reçu cette lettre et quoiqu’il l’eût bien souvent relue depuis, il n’en avait rien dit à sa mère.

Il craignait probablement de l’attrister à cause du mauvais cauchemar que Jacques racontait et qui l’avait tellement tourmenté.

Il ne savait pas si sa pauvre vieille mère l’avait demandé, elle aussi, en secret, mais c’était vrai que lui, dans ses nuits d’insomnie et de rêve, l’avait instamment supplié de revenir ; et quand il avait appris que Jacques l’avait entendu, il avait été douloureusement impressionné de constater l’espèce d’entente d’âme qui s’était mystérieusement établie entre eux.

Et maintenant Claude calculait tous les jours en lui-même la date probable de l’arrivée de son ami…