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Claude Paysan
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Ce soir c’était le charmant Claude de ce temps-là qui était revenu. Il souriait gentiment aux jeunes filles qui, par enfantillage, tout simplement parce qu’elles le savaient doux et bon, l’agaçaient du coude en passant ; il dansait follement avec toutes pour bien afficher sa joie, faisait mille plaisanteries comme dans une affectation de plaisir.

Quelques hommes mariés, des femmes aussi, emportés par l’entrain, se joignaient aux danseurs ; et les cercles s’élargissaient sans cesse.

… Maintenant Claude s’était assis à côté de Julie Legault : tous deux haletants d’une dernière ronde conduite à toute vapeur par Jacques qui en avait scandé la mesure avec des cris et de grands gestes militaires. Tout le monde était morfondu de tant de rire en dansant si vite.

… Julie Legault, on l’avait un peu mariée à Claude autrefois, et de la voir aujourd’hui lui parler de tout près, le menton dans la main, avec un certain air tendre et grave, les autres garçons se sentaient presque jaloux, car elle était la reine du bal, la plus courue…

Alors, venait d’un groupe qui se gouaillait et ricanait dans un coin :

— Et Fernande ? Claude… penses-y…